Après une reconnaissance des lieux quelques semaines plutôt je me retrouve avec Fredo sur les berges d'une étendue bleu azur. Pour 48h00, l'installation est sommaire et le brolly suffira à m'abriter de l'humidité. Sans bateau, je me soustrais à une longue séance de "gratte gratte" !
Le repère sondeur et le plomb explorateur comme alliés je définis mon poste. Il y a de l'eau, une faible variation entre 8 et 9 m. Deux substrats distingués, un fond sablonneux sur lequel le plomb glisse et un fond chaotique recouvert de cailloux sur lequel le scion de la Mirage est chahuté. Deux cannes y trouveront refuges pour cette première nuit, chacune sur son substrat. Je répartis de façon très aléatoire un kilo de billes en 20 mm. Cette stratégie me plaît, de bons appâts, la carpe rentre sur la zone, trouve une bille puis une autre,....puis une autre...Une confiance s'instaure, l'envie, le besoin d'en trouver d'autres...et...."départ". En rêve ^^, je redescends sur terre, le job n'est pas finis, une dernière canne reste à placer. A chercher, je finis par trouver un herbier précédé d'une zone sablonneuse. Ma troisième canne est calée.
Le soleil laisse place au croissant de lune. L'atmosphère se transforme, la fraîcheur s'installe, pas de doute nous sommes en automne. Si le repas est frugal, son partage est chaleureux et la joie de se retrouver au bord de l'eau est perceptible. Nous regagnons nos brolly respectifs après un bon café. Je vais bien ouvrir les yeux à plusieurs reprises....les swingers sont figés. Je suis réveillé au petit matin par le chant des mésanges....quel doux réveil. Pas de run pour nous cette première nuit, la pêche d'un nouveau lieu s'apprend et demande du temps pour comprendre le comportement du poisson. Durant la matinée, c'est festival, des jumps et encore des jumps !!! Nous observons ce festival avec beaucoup d'attention. Quand la surface de l'eau devient moins agitée, mon repère sondeur se projette vers les "points de chute" massifs !! Profondeur, nature des fonds, rien ne se démarque de ce que j'avais noté la veille. Toutefois l'abondance de nourriture naturelle peut être différente ? A moins que ce ne soit un passage obligé entre deux spots nourrissiés....ceci pourrait expliquer cela ?!
Sur cette réflexion, je réorganise la placement des cannes. La zone de pêche est moins vaste, sur ce constat j'étale deux kilos de boules, y'a plus qu'à "passer à table !!"
En tout début de soirée, le soleil a disparu depuis un peu plus d'heure, mon frère ouvre le bal. Après une danse endiablée il met à l'épuisette un magnifique poisson. Mais mAgnIfIque, couleur, proportion, une carpe de rêve ! Le poids ? Est ce le seul critère pour s'extasier ? Non.....paix de l'esprit, plaisir du partage pour une quête d'authenticité.
Un peu plus tard dans la nuit alors que j'ai la tête enfouis dans le duvet, ma centrale vibre et me sort d'un sommeil profond. Quelques minutes de combat plus tard, j'immerge l'épuisette pour accueillir mon premier poisson dans cette eau. Yesss, toujours une sensation et une saveur particulière.
La canne est reposée, je regagne le duvet. Les paupières sont à peines refermées....second run ! C'est plus lourd, le poisson se déplace plus lentement. Un rush, deux rushs sous la Mirage, mon adeversiare glisse dans le filochon, MAgique !!
Inépuisable, cette passion nous porte et notre quête ne fait que commencer !!